Comment la DEA américaine utilise les métadonnées pour arrêter des Hells Angels canadiens

Dans un article publié le 1er septembre, le New York Times divulgue l’existence d’un programme massif de surveillance des télécommunications baptisé Hemisphere, utilisé par l’agence américaine de lutte contre la drogue (Drug Enforcement Agency ou DEA). Ce programme qui permet l’accès aux métadonnées de quatre milliards d’appels téléphoniques quotidiens transitant par les systèmes de l’entreprise AT&T permet ainsi aux policiers de localiser les téléphones cellulaires prépayés, en théorie plus difficiles à intercepter en raison de leur faible durée de vie. Il est également utilisé dans le cadre d’enquêtes liées à des enlèvements, des disparitions, des homicides ou des menaces d’attentats. La présentation powerpoint qui détaille le fonctionnement et les capacités du programme cite comme exemple de réussite l’arrestation en 2011 par le bureau de la DEA de Seattle d’une trentaine de citoyens canadiens associés aux Hells Angels. Cette nouvelle révélation nous permet de mieux comprendre les liens symbiotiques qui semblent unir les grandes sociétés de télécommunication et les agences de sécurité américaines, ainsi que le potentiel d’utilisation des métadonnées pour conduire des activités de surveillance et d’enquête.

Ce contenu a été mis à jour le 9 juillet 2015 à 20 h 01 min.